Dans notre vie professionnelle, sociale, amoureuse, le sucre peut nous jouer des tours que l'on de soupçonne pas. Il est vrai que Pâques est une célébration et qu'il serait difficile de nous priver de sucreries. Pourtant mieux vaut ne pas en faire une habitude. On vous explique pourquoi et comment limiter la consommation de sucre qui ne vient pas des fruits !
DES ÉTUDES SCIENTIFIQUES PROUVENT L'ADDICTION AU SUCRE ET SES DÉGÂTS ÉVENTUELS
Des prisonniers ont été privés de sucres rapides (snacks et sodas) pendant plusieurs semaines. Ce qui s’est produit ensuite est incroyable… Le nombre d’actes violents et d’agressions dans leur groupe a diminué de moitié ! Des études scientifiques montrent qu’il existe même un lien entre la consommation de sucre et la délinquance. Vous avez peut-être même entendu parler de cette expérience sur les rats avec de l'eau sucrée et de l'eau contenant de la drogue : le rat montre étonnement plus d'addiction au sucre qu'à la drogue.
UNE SENSATION DE MANQUE QUE L'ON CONNAÎT TOUS
Qu’arrive-t-il lorsque les glucides sont rapides, comme avec les boissons et aliments sucrés ? Le glucose monte rapidement dans le sang, faisant grimper l’insuline en proportion. L’insuline fait entrer massivement le glucose dans les cellules et, environ deux heures plus tard, ce glucose descend au dessous de son niveau normal de base. Le consommateur a donc un effet plus intense et plus rapide, mais se retrouve «en manque » deux heures plus tard, avec le plus souvent une fausse sensation de faim déclenchée par la dépression du glucose sanguin et un retour du mal-être associé à la remontée de la tension pulsionnelle.
NE PLUS SE SENTIR ESCLAVE DE SON ALIMENTATION
Pour remédier à cet effet de "manque", le premier point est de consommer davantage de glucides lents si on a l'habitude de consommer du sucre.
Lorsqu’on consomme des glucides lents – pain aux céréales, pâtes complètes, céréales semi complètes ou associées à des légumes et/ou des protéines, légumes secs… – le glucose passe, par définition, lentement dans le sang et fait monter progressivement l’insuline qui reste à des niveaux raisonnables et redescend progressivement.
MISER SUR LES OLÉAGINEUX
Une équipe de l’Université de Barcelone a comparé un groupe de 22 personnes en sur poids abdominal consommant quotidienne ment 30 g d’un mélange de noix de Grenoble, d’amandes et de noix brésiliennes, et un groupe de 20 personnes qui devaient éviter les noix. À la fin de l’étude, le groupe qui prenait des noix avait des niveaux plus élevés de métabolites de la sérotonine.
Par ailleurs ces oléagineux ne font pas grossir, inhibent l’absorption des graisses saturées – en particulier grâce à l’arginine dont ils sont la source la plus riche –, améliorent les lipides circulants, réduisent les risques cardiovasculaires… que du bon !
LA BONNE NOUVELLE : LE CHOCOLAT NOIR !
Une nouvelle qui réjouit beaucoup d'entre nous : le chocolat noir (à partir de 74 %, ce qui laisse moins de place au sucre, et sans lait) a non seulement des effets sérotoninergiques marqués, mais a, contrairement aux intuitions, des effets antisurpoids, protecteurs contre le diabète et les risques cardiovasculaires. Les principes actifs du chocolat sont par ailleurs puissamment antioxydants, anti-inflammatoires et immunomodulateurs. Les polyphénols de cacao inhibent l’action d’une enzyme – l’indoleamine 2,3-dioxygenase (IDO) – qui dégrade le tryptophane, rendant celui-ci plus disponible pour la production de sérotonine. Mais la présence de protéines du lait bloque l’absorption des polyphénols. Autrement dit, en cas de fringale et pour remplacer les sucres rapides, rien de tel que quelques carrés de chocolat bien noir avec quelques oléagineux…